"Demain les enfants seront conçus au laboratoire et le sexe sera réservé au plaisir"
Lu sur Gènéthique:
En fabriquant des souriceaux grâce à des gamètes obtenus à partir de cellules somatiques prélevées dans la queue de souris adultes (cf. « Reproduire des souris dans recourir à des ovocytes » ? et « Reproduire des souris dans ovocyte » : une annonce à tempérer), des chercheurs japonais viennent de rompre un vieux postulat des biologistes : « La séparation inéluctable entre les cellules de la reproduction et toutes les autres cellules du corps ».
Parce que l’adaptation de cette méthodologie à l’espèce humaine ne prendra que quelques années, Jacques Testart tire le signal d’alarme : « Demain, les enfants seront conçus au laboratoire et le sexe sera réservé au plaisir ».
Puisqu’un simple prélèvement de peau « délivrera des milliers de cellules à transformer en ovules puis en embryons », les embryons pourront alors être « fabriqués » en nombre illimité. Le diagnostic préimplantatoire (DPI) sera d’autant plus efficace que les embryons à analyser seront nombreux. Le génome de chaque embryon sera intégralement analysé par informatique afin « de sélectionner ‘le meilleur’ parmi tous les enfants qu’aurait pu avoir un couple ».
Demain, la sélection humaine ouvrira nécessairement à la stigmatisation des personnes handicapées (cf. Face à la sélection toujours plus active des naissances, la puissance subversive du handicap). Et, pour Jacques Testart, avec les critères de sélection des embryons, « il ne faudrait pas plus de quelques générations, en recourant de façon quasi généralisée au tri embryonnaire, pour changer le génome de notre espèce, et ceci sans avoir modifié un seul génome ! »
Jacques Testart s’inquiète : les transhumanistes, comme Henry T Greeley, qui souhaitent changer notre espèce ne s’inquiètent pas, ils préfèrent « laisser les couples choisir ».
Sources:
Blog Jacques Testart (28/02/2017)